Artiste

LOUIS ARLETTE
Biographie

Arbre de Vie est né d’une respiration.

Celle que prend Louis Arlette après l’enregistrement de Des ruines et des poèmes, son deuxième album, sorti en 2019. Une pause, un soupir après un disque aux chatoiements électro sombres. Un temps libre, mais pas mort : quelques mois au soleil à se nourrir simplement de sensations, de la beauté du présent. De retour en studio, les chansons coulent, comme portées par le courant. Commence, pour Louis, une sorte de jeu : « les morceaux se sont comme écrits d’eux-mêmes, très naturellement, ce qui, d’habitude, n’arrive jamais. Je n’avais pas l’intention de faire un album, mais j’ai été pris dans l’élan ». Et dans le plaisir de l’instant.

Louis Arlette écrit, seul, pendant un an. Les moments de doute, inhérents à la création d’un album, viendront plus tard. En attendant, il tient à̀ préserver la légèreté, l’état de grâce dans lequel sont nées ses chansons. A les protéger de passages trop nuageux, mais pas des lueurs dont d’autres peuvent les éclairer : si Louis Arlette a choisi d’être musicien, c’est pour être accompagné. Mais les collaborations débutent, hélas, lors du premier confinement qui met, le temps d’un printemps, le monde à l’isolement. Louis ne rencontrera pas physiquement Dimitri Tikovoi (Placebo, The Horrors), réalisateur du disque, mais le studio de ce dernier dispose de moyens techniques sophistiqués qui rendront leurs échanges fluides, même à distance. S’il épaule Louis dans sa volonté de façonner des arrangements presque minimalistes, à l’économie, le mix d’Alan Moulder (Nine Inch Nails, Smashing Pumpkins), inscrit quant à lui l’album dans un univers sonore qui a toujours inspiré son auteur. Même s’il s’est cette fois davantage inspiré de Gainsbourg, Fletwood Mac ou des sonorités aiguisées d’Aphex Twin pour suivre une ligne claire, plus pop et plus solaire. Et aller directement à l’essentiel.

L’essentiel : c’est peut-être ce que tente de saisir chaque titre de l’album. Arbre de vie est un disque qui chérit les refuges, de la vision du ciel au grain d’une peau, ce que l’on peut garder de plus précieux, de plus beau. Comme sur le saisissant Blanc et Bleu, né des toutes premières sessions d’écriture : un titre en forme d’ascension, de retour à la surface, porté par une batterie qui pulse comme du sang dans les veines et des synthés tournoyants. Inspiré par un voyage en Crète, il en reprend les couleurs, la lumière sur la mer, pour en faire un fantasme, presque mystique dans sa simplicité. S’y glisse, inconsciemment, l’écho de L’Invitation au Voyage de Baudelaire, que Louis admire depuis toujours mais dont il redécouvre, au côté de ceux d’Aragon ou d’Apollinaire, les poèmes les plus apaisés. Autres exemples de ces titres qui semblent planer sur l’élan de refrains puissants : À la vie à la mort, qui célèbre l’amour et la sensualité. Et Le Promeneur, bel écho d’un instant de paix intense passé au crépuscule, à contempler un château.

Les zones d’ombre n’ont pas pour autant épargné Arbre de vie. Avec les doutes sont revenues les insomnies, cette impression d’être en décalage, à côté de la vie. Mais s’il fuyait jadis L’Aurore, Louis Arlette en éprouve aujourd’hui « le regret », sur des claviers suspendus, scintillants comme ces étoiles qui, seules, accompagnent les nuits sans sommeil. Et s’il a construit sa voix comme un mur qui parfois isole et protège, elle est aussi, dans les beats kaléidoscopiques de Résonance, celle qui l’ouvre au monde et aux autres. Et ce, plus que jamais sur Arbre de Vie : un disque dont chaque silence et chaque interstice laisse passer la lumière. De l'éclat, du souffle et une singulière énergie.

Sorties
 - Arbre de Vie
Album
Arbre de Vie
(LE BRUIT BLANC / KURONEKO)
L’essentiel : c’est peut-être ce que tente de saisir chaque titre de l’album. Arbre de vie est un disque qui chérit les refuges, de la vision du ciel au grain d’une peau, ce que l’on peut garder de plus précieux, de plus beau.
 - Blanc et bleu
Single
Blanc et bleu
(LE BRUIT BLANC / KURONEKO)
Blanc et Bleu est né des toutes premières sessions d’écriture : un titre en forme d’ascension, de retour à la surface, porté par une batterie qui pulse comme du sang dans les veines et des synthés tournoyants.
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