Artiste

SYML
Biographie

Brian Fennell est « étudiant » en simplicité. Sous le pseudonyme de SYML (prononcé « simmel »), « simple » en gallois, Fennell compose des chansons pop dont la sensibilité et l’ambiance révèlent l’essence de sa personnalité musicale. La subtilité d’un piano, des envolées de cordes et la voix captivante de Fennell, voilà ce que renferment les titres de ses premiers EP Hurt For Me et In My Body, sortis en janvier 2018, pour se laisser aller à toutes les émotions. Une sortie cathartique, une mise à nu.

« Le fait que le nom signifie ‘simple’ donnait tout son sens à ce que je voulais retrouver dans ces morceaux, décrit Fennell. La simplicité est une nécessité quand on ne peut plus se cacher derrière une situation, que tout est dépouillé, qu’on est à fleur de peau, à vif ».

Le projet trouve son origine dans deux titres composés par Fennell quelques années plus tôt, après une quête introspective au cœur de la relation saine et bienveillante qu’il forme avec celle qu’il a depuis épousée. Accompagné d’une orchestration saturée de cordes et d’un piano tourmenté sur Where’s My Love, Fennell part à la recherche de sa partenaire et souhaite à leur couple le bien-être émotionnel pour durer ; The War, titre sombre, marqué par de vibrantes percussions, met en scène la bataille que se livrent le garçon et l’homme adulte en lui. Fennell a alors fait écouter ces chansons à un ami grâce auquel Where’s My Love est passé dans un épisode de Teen Wolf, la série de MTV, en 2016, ce qui a eu l’effet d’un coup de projecteur sur ce titre. Il s’est donc mis à écrire davantage, à s’auto-enregistrer et s’autoproduire chez lui, dans la proche banlieue de Seattle.

Enfant adopté sans pouvoir connaître ses géniteurs, Fennell a toutefois retrouvé la trace de ses origines galloises à l’âge adulte et puise dans cet héritage pour servir sa musique, d’une part dans le nom du projet mais aussi comme un filtre par lequel il perçoit le monde même si, au final, c’est la juxtaposition de son bonheur personnel et du contenu de sa musique qui touche le plus.

« Je dirais que ma musique est dans l’ensemble assez triste voire sombre mais, en fait, à la base, il y a quelque chose d’assez mystérieux qui remonte à mon passé en tant que personne » livre Fennell.

Sur les EP Hurt For Me et In My Body, Fennell analyse ce qu’il reste de la volonté d’une personne après la douleur et la perte, l’humanité universelle des pensées et des sentiments que nous avons tous quand nous fermons les yeux chaque soir. Il prend la mesure de ses luttes internes dans « Body », « Je suis devenu la seule chose que je déteste », avoue-t-il ; un plaidoyer en faveur d’un amant pour qu’il s’accepte sur Wildfire : « Tu n’es pas bon à rien, tu n’es pas de trop / tu sers à quelque chose, tu lui suffis / rien ne te retiendra encore bien longtemps ».

« Il n’y a pas grand-chose qui fasse consensus chez nous tous à vrai dire, à part peut-être le sentiment que l’on a, en fin de compte, d’être humain et de traverser des phases intenses comme la douleur et la perte, confie Fennell. C’est comparable à une sorte d’état de grâce positif, de même il y a des états de grâce dans la douleur et la perte. À la fin de chacune de ces phases, je pense qu’on est ressoudé et qu’on se dit : ‘Je dois décider de quelle manière je vais continuer à aimer après ça. Est-ce que je m’aime encore moi-même ? »

La sincérité de l’approche de Fennell face à la musique lui vient d’une expérience qu’il a vécue à la fac avec un professeur de percussions. Pianiste classique de formation et diplômé en enseignement musical, Fennell avait tendance à se reposer sur ses lauriers en début de carrière. Et ce professeur l’a encouragé à redoubler d’efforts, à donner davantage de sa personne pendant les répétitions.

« Il fallait que je souffre et que m’en veuille à moi-même pour pouvoir vraiment comprendre ce qu’est la musique, se souvient-il. Et là, tout à coup, ça fait sens et j’ai vraiment pigé ce que ça signifiait de composer. Il faut renoncer à l’idée même de perfection ou d’être le meilleur. Dès qu’on accepte l’échec et qu’on peut s’abandonner à la musique plus intimement, alors on a enfin la légèreté qu’il faut pour réaliser son potentiel ».

C’est finalement grâce à la bienveillance et à la sincérité de ses textes, portés par une prestation vocale qui prend aux tripes, que SYML ne tombe pas dans la pop mièvre ou larmoyante. Comme son nom l’indique, c’est cette approche simpliste (les choses sont dures, alors parlons-en) qui fait qu’on se retrouve dans SYML. Les thèmes qu’il aborde sont concrets.

« L’un des écueils quand on compose des musiques plus sentimentales, et j’en écoute et suis amateur de cette musique, ce serait de ne pas jouer franc-jeu avec les sentiments, prévient-il. J’essaie d’éviter cela à tout prix. Ça n’a rien d’une musique que je balancerais nonchalamment au public. J’essaie toujours d’avoir une approche plus soignée et consciente. »

Sorties
 - SYML
Album
SYML
(NETTWERK)
Un premier album empli de la subtilité d’un piano, des envolées de cordes et la voix captivante de Brian Fennell
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