Le groupe est composé de Yugen Blakrok, une des trop rares MC sud-africaine et de Kanif the Jahtmaster à la composition. Ce nouvel opus est le deuxième album du groupe après « Return of the Astro-Goth », sorti en 2013. Cinq années se sont écoulées et ont permis au groupe de jouer un peu partout en Europe et de s’imposer sur la scène sud-africaine. Après une première rencontre avec le label il y a deux ans lors d’une soirée organisée à Marseille, les échanges ont continué pour finalement aboutir à la signature du groupe sur le label.

Entre temps, Yugen Blakrok s’est trouvé propulsé à un niveau médiatique plus important à la suite de son featuring remarqué sur la bande originale du dernier film à succès de Marvel Studio : « Black Panther ».

C’est donc auréolé de critiques plus que positives par des médias tels que Billboard, ou Rolling Stone magazine qui considère son apparition au côté de Kendrick Lamar comme le point culminant de la bande originale, que le groupe s’apprête à faire découvrir son nouvel album.

Jung a décrit l’anima comme le côté masculin inconscient d’une femme et comme le côté féminin inconscient d’un homme, chacun transcendant son psychisme personnel. Ces archétypes sont supprimés, provoquant une déconnexion avec la nature même de l’homme.

Suite au premier opus « Return of the Astro-Goth », le nouvel album « Anima Mysteria » nous plonge dans un milieu plus dense ; une transition entre l’air et l’eau - le royaume subconscient de l’émotion et du sentiment. Cette dualité est explorée à travers un subtil équilibre des énergies.

Les thèmes développés dans l’album incluent un travail autour de la lumière et de ses particules, les mystères cachés et l’exploration de l’élément humain en tant qu’entité dans un espace entre réel et imaginaire, entre des dimensions si proches mais qui pourtant ont du mal à se rejoindre, l’espace extérieur/intérieur de notre être.

Les Artistes :

KANIF THE JAHTMASTER

En bas de Yeoville, l’ancienne banlieue branchée devenue ghetto, au dernier étage d’un immeuble, dans un vieil appartement, c’est Iapetus Studios : un petit studio dédié principalement à la fabrication de hip-hop. Au cours de la dernière décennie, tout le hip-hop local dans sa forme la plus pure y est passé. Derrière un moniteur, dans une pièce qui ressemble au panel de control de l’Odysée de l’Espace de Kubrick, entouré de machines qui clignotent et de piles de vieux vinyles poussiéreux, vous trouverez Kanif the Jhatmaster.

Kanif est apparu pour la première fois sur la scène hip-hop sud-africaine en 97, en tant que MC sur l’album ’African Werewolf in Japan’. En 2001, il avait réussi à mettre sur pied son premier home studio, enterré sous une collection comptant des milliers de disques. S’immergeant profondément dans le monde de l’acoustique et inspiré par des pionniers tels que Terminator X, Ultraman, Dj Krush et Tricky, Kanif a commencé à maîtriser l’art alchimique de l’échantillonnage.

Depuis, ses compositions ont accompagné les textes de certains des artistes les plus respectés en Afrique du Sud, Hymphatic Thabs, Robo, Shorty Skilz, Gin-I Grindith, BMP, Bravestarr, Dj Raiko, Zetina Mosia, Simphiwe Dana, Thandiswa Mazwai, Yugen Blakrok et Fifi the RaiBlaster pour n’en nommer que quelques-uns. Il a également collaboré avec certains des plus grands musiciens de Jazz du pays tels que Herbie Tsoaeli, Sydney Mnisi et Mduduzi Mtshali, ainsi qu’avec des artistes internationaux tels que Jonzi-D, Copywrite, Boxguts et Jak Progresso.

Kanif a également sorti plusieurs albums aux côtés d’autres artistes de Iapetus tels que Hymphatic Thabs, le regretté Robo the Technician, Bravestarr, Zetina Mosia, Yugen Blakrok et Fifi the RaiBlaster. Il a également publié deux projets expérimentaux en solo instrumental, The Hashimite, une ode à la Dub et à la basse infusée aux grands du Dub tels que Scratch Perry et Prince Far I, et Flight of the 50ft Virmana, un album de sept titres inspirés de l’Est.

Il a fait plusieurs tournées en Europe en tant que DJ pour Yugen Blakrok, notamment en première partie de Hip-Hop Kemp 2016, en République Tchèque.

En plus de produire de la musique pour les MCs sud-africains, Kanif a participé à plusieurs pièces de théâtre, des films et des documentaires, comme « Thirst », réalisé par James Ngcobo, le primé « Blues for Tiro » , de Steve Mokwena, et les deux premières saisons de Ngempela (SABC 1).

Avec ses breakbeats embrumés et ses paysages sonores atmosphériques, Kanif crée une musique qui se libère du conformisme du rap...

L’instrumentalisme au-delà des sphères.

YUGEN BLAKROK

Sorcière qui jette des sorts avec des mots et des ondes sonores, Yugen Blakrok émerge des donjons enfumés du rap.... Grandissant au Cap Oriental et influencé par les aspects politiques/militants et spirituels du Hip-Hop, sa musique est fermement ancrée dans l’état d’esprit des années 90, une profonde odyssée lyrique et audio dans le monde qui nous entoure, visible et invisible.

Reconnue pour ses longs textes animés par un « flow » incomparable, et ses prestations scéniques, Yugen active la scène sud-africaine depuis plus d’une décennie. Après avoir rejoint le label indépendant Iapetus Records en 2009, elle s’est associée à Kanif the Jhatmaster, diffusant plusieurs vidéos et singles, jusqu’à la sortie de son premier album.

« Return of the Astro-Goth » (2013) a été bien accueilli par la communauté Hip-Hop du monde entier, et a attiré l’attention de vétérans du Hip-Hop renommés tels que Chuck D et Sage Francis. Elle a également été nominée trois fois aux South Africa Hip-Hop Awards 2014, dans les catégories meilleure parolière, premier album et meilleure artiste féminine.

Après plusieurs tournées en Europe, Yugen a ouvert pour des légendes du Hip-Hop telles que MC Lyte (Allemagne/Suisse), Pete Rock & CL Smooth (Danemark) et Edo G (Autriche), et a été l’acte d’ouverture de Hip-Hop Kemp en République Tchèque en 2016.

De retour en Afrique du Sud, elle a joué aux côtés de noms tels que Public Enemy (2012), Sage Francis (2015) et Jeru the Damaja (2016).

Plus récemment elle a participé à plusieurs collaborations internationales, notamment sur la bande originale de Black Panther de Kendrick Lamar, où elle apparaît aux côtés de Vince Staples et Kendrick. Ses vers ont attiré l’attention de plusieurs publications importantes, avec Billboard, RollingStone et Vulture qui ont placé son couplet comme l’un des meilleurs de l’album.

Sa musique est un mélange de paysages sonores de science-fiction, de tambours et de mélodies méditatives, sur lesquels les mots de Blakrok attirent l’attention. En live, son charisme emmène l’auditoire comme une seul homme, dans une transe, qui avance à travers le vide acoustique.

Actuellement en train de perfectionner ses derniers sorts et de mettre la touche finale à son album, elle ressurgit parfois pour collecter du papier et de l’encre pour coucher ses textes … ou des rayons de lune.