Quatre ans de scènes, plus de 200 concerts partout en France - devant Cali, Patrice, Saint Paul & the Broken Bones et bien d’autres, deux stades de 18 000 personnes seul avec sa guitare, The Voice en 2015, deux EP, et aujourd’hui un premier album : Thomas Kahn est sur la bonne pente, celle qui mène loin, très loin.

C’est d’abord une voix singulière qui a du coffre et de l’âme. Une voix qui groove sur des beat hip hop, qui nous transporte sur des nappes à la Gorillaz, qui prend vie sur des basses viriles pour sortir une soul 2.0, osée, sexy et gonflée à bloc. Il y a là une belle et forte matière, la chaleur des lampes toutes proches, une envergure, une audace, une maîtrise, et surtout une gueule, une personnalité, une vraie.

Bombe à retardement mixée par monsieur Laurent Dupuy (deux Grammy Awards s’il vous plait), l’album a été composé en huis clos avec Vivien Bouchet, réalisateur artistique et ancien bassiste de Kaolin. Le réal à la notoriété grandissante a très vite réveillé le talent de Thomas et de ses musiciens pour faire sonner la musique noire américaine de 2020 comme si on y était. Dans l’écrin magnifique des studios Palace, bâtis pierre par pierre par Fred Echelard, l’homme qui mixe les versions françaises des plus gros blockbusters américains (Interstellar), et Théophile Collier, compositeur de musiques de film, ont saisi toute l’urgence, toute la ferveur et l’essence profonde d’un artiste authentique, lié aux valeurs de la soul.

Yann Orhan, photographe des Julien Doré, Cali, Miossec et autres pointures, s’est attaché à immortaliser cet instant magique, en réalisant la photo de la pochette de ce premier album très attendu, 9 titres bientôt publiés chez Flower Coast, impeccable label indépendant clermontois.