Artiste
« Cafetera Roja, muy lindo, multicultural/Loco todo bienvenido/Vamos a los pueblos del mundo/Siempre algo nuevo con el micro en la mano » (« La cafetière rouge, si belle et multiculturelle/Une folie où chacun trouve sa place/Allons vers les villages du monde/Toujours une nouveauté, le micro à la main. ») Ainsi rappent-ils haut et fort leur ADN dans ce titre-manifeste La Kfet, qui égrène leurs valeurs en forme d’inventaire à la Prévert. Car la voici à nouveau, cette vieille cafetière écarlate si familière, trônant depuis six albums au beau milieu de la table, ce brasero pour réchauffer les cœurs, ce totem surgi d’un claquement de doigts : « À nos débuts dans les années 2000, on jouait dans les rues de Barcelone. À l’orée d’une scène plus sérieuse, nous avons choisi au débotté, la ‘Cafetera roja’, l’objet qui se trouvait pile en face de nous dans le bar où nous nous trouvions. C’était parfait. Politiquement, la couleur nous allait au poil. Et cet emblème évoque toujours la convivialité, les moments partagés, l’énergie, la chaleur humaine… », rappelle aujourd’hui l’une des fondatrices, la chanteuse et guitariste Aurélia Campione.
Une histoire de séparation transformée en célébration. Deux chemins qui s’éloignent, mais sans rancune : chacun poursuit sa route en souhaitant le meilleur à l’autre. C’est le calme après la tempête, l’arc-en-ciel après la pluie. Avec son groove chill et lumineux, porté par une douce nostalgie façon Super 8, le morceau mêle mélancolie et positivité, comme un sourire après les larmes.