Artiste
Groupe de scène à dominante pop / funk / hip-hop, composé de 6 musiciens, dont une chanteuse, qui se sont formés dans les rues d’Aix-en-Provence, identifiable par le port de la moustache (la chanteuse l’a longtemps arborée en jupe) et le logo « cul-stache » qui estampille toute leur discographie.
La formation actuelle date de 2010, mais l’histoire de Deluxe remonte à 1994, quand Kaya et Kilo — basse / batterie — se rencontrent pour devenir amis à vie, à l’âge de 6 ans. Kilo fait la connaissance de leur guitariste et pianiste Pietre sur les bancs du collège Rocher-du-Dragon et se mettent à jouer ensemble. Kaya rencontre par la suite Pépé, prodigieux saxophoniste / multi-instrumentiste, au conservatoire Darius Milhaud, ainsi que Soubri, percussionniste / photographe / vidéaste, en classe d’arts appliqués au lycée Cézanne. Dès 2007, les 5 Aixois arrêtent leurs études respectives pour poursuivre leur rêve commun : vivre de leur musique. Ils se donnent rendez-vous tous les matins à 9 h pour répéter ou creuser un studio dans le jardin des parents de Kaya, avant de se produire dans les rues d’Aix l’après-midi, où ils reprennent des thèmes de jazz à des BPM punk, ce qui leur donne un style particulièrement explosif et reconnaissable. Ils vont même jusqu’à créer l’association « Deluxe événements ».
En 2010, ils rencontrent Liliboy, étudiante aux Beaux-Arts et baby-sitteuse, qui les identifie à force de passer — poussette en main — devant leurs concerts sauvages. Ensemble, ils enregistrent « Pony », le titre electro-swing qui leur vaudra un passage TV à « Taratata » et fera le tour du monde, dans le sous-sol / studio / appartement de Kilo. Le timing coïncide avec la rencontre de Chinese Man — collectif marseillais triomphant grâce au succès de « The Groove Sessions », premier album produit par leur propre label indépendant, Chinese Man Records. Ils accompagnent et conseillent le jeune groupe en développement, avant de produire l’EP qui va révéler Deluxe au monde en 2011 : « Polishing Peanuts » .
De là vont s’enchaîner une succession de concerts, allant des bars aux clubs, des salles aux festivals. Le groupe quitte progressivement la rue et les mariages d’Aix pour se retrouver sur scène devant des foules du monde entier. Toujours avec Chinese Man Records, ils sortent leur premier LP, « The Deluxe Family Show », en 2013, avant de monter leur propre label, NANANA Production, en 2015. Avec la volonté de devenir propriétaire de leur musique et co-producteurs de leurs tournées, Deluxe franchit le pas vers l’indépendance, à l’image du label qui leur a appris le métier.
Toutes les pochettes de disque, la grande majorité des clips vidéo, visuels et contenus sur les réseaux sont faits maison par les membres du groupe, qui prônent le DIY, évitant au maximum les intermédiaires. Les costumes — notamment la fameuse jupe-moustache — sont fabriqués par leur amie Luana Poncet (Oie Studio).
En 2016 sort « Stachelight », avec des collaborations de M, IAM et Nneka, les artistes les plus influents pour le groupe. Produire de la musique et jouer en concert avec leurs idoles à l’Olympia est un rêve réalisé grâce à cet album, qui contient également le tube interplanétaire « Tum Rakak ».
Après des centaines de concerts et diverses expériences avec les médias, en 2019, Deluxe cède à la curiosité et découvre le fonctionnement d’une major en signant « Boys & Girl » en licence chez Polydor (Universal), dans le but de promouvoir différemment leur musique grâce aux services proposés par cette grande maison de disques. L’album ne rencontre pas un succès commercial, bien que le titre « Get Down » soit un véritable banger. Suite à cette expérience, Deluxe livre, conformément au contrat, les albums « Deluxe en confinement » en 2020 et « Moustache Gracias » en 2021. Le groupe se promet alors « plus jamais » et repart en quête d’une totale indépendance.
En 2024, après avoir joué dans de nombreux petits et grands festivals, les moustachus lancent le tout premier Super Moustache Festival à Aix-en-Provence, là où tout a commencé. Célébrant la musique live avec une programmation éclectique soigneusement élaborée par le groupe, l’événement est un succès. Près de 15 000 festivaliers sont accueillis dans un cercle vertueux de bienveillance, sur le complexe sportif du Val de l’Arc, les 13 et 14 septembre, ce qui assurera la reconduction du festival.
Nous voici maintenant en 2025 : les adolescents acharnés sont devenus des trentenaires déterminés. Faire de la musique ensemble reste leur rêve commun, et ce 7ᵉ album, « Ça fait plaisir », sera le tout premier disque 100 % autoproduit, enregistré dans leur studio / hangar de répétition entre Aix et Marseille, où quasiment tout est encore et toujours bricolé à la main.
Michael : un prénom plutôt qu’un titre pour personnifier ce morceau épique, aux accents hip-hop, qui s’impose avec une basse et une batterie puissantes, soutenues par des cuivres héroïques qui rappellent la signature sonore inimitable du groupe. Ce titre annonce un nouvel album pour DELUXE, le septième, 100% autoproduit, enregistré dans leur studio / hangar de répétition entre Aix et Marseille, où quasiment tout est encore et toujours bricolé à la main.