Artiste

roland decembre

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Biographie

Promesse de mariage et fiançailles rompues, séparation et cœurs brisés : roland decembre a déjà vécu (à contrecœur) les chagrins les plus intenses de son existence suivis de quelques années d’errance post-rupture, Il raconte tout à travers ce premier album, qui semble marquer son entrée, tardive, dans l’âge adulte. En onze chansons, tout y est révélé, dans les moindres détails, avec une voix qui fait rimer spleen et sensualité. Ce sont presque des scénarios de film qui s’écrivent piste à piste. A l’image de ces quelques vers extraits de Tout va bien  : « Je me réveille un matin Je me dis que tout va bien Je suis à deux doigts d’acheter des fleurs Tu te réveilles ce matin Tu me dis que tout va mal Que tu fais ça à contrecœur ». Ici et ailleurs, on imagine aisément les images défiler sous nos yeux dans le récit de ces points de bascule. « Une photo » retrouvée dans son téléphone et qui suffit à raviver le souvenir de l’être aimé, d’une vie partagée. « 1 semaine », celle de la dernière chance, pour recoller les morceaux après quatre ans de vie commune. « 23h30 » et c’est une rupture consommée. « Reste encore un peu », c’est son vœu le plus cher à la première occasion où il revoit son ex, dans une scène d’aveux coupables : « J’ai pas dit à mes amis qu’on s’était revus Et je suis à peu près sûr que toi non plus Dans ce café le temps est suspendu Et t’es si belle dans cette nouvelle tenue ».
 
C’est dans ce genre de micro-évènement, d’une intimité folle, qu’est rendu possible l’identification. Ça ne l’éloigne pas de l’universel. Au contraire, ça l’en rapproche, ses paroles touchant directement au cœur de l’auditeur.rice. « J’avais peur que personne ne s’identifie, mais j’avais tort, parce qu’on est tous.tes un peu pareil au fond face au sentiment amoureux, à la rupture », plaide-t-il. Il faut dire que cet eternal lover un peu maudit ne s’épargne pas dans le tragique et la mise en scène extrêmement pathétique de ses moments de solitude. Comme dans ce « T’es où » bouleversant où roland decembre se (et nous) raconte : dans un appart’ vide, le souvenir de l’être aimé est encore vif, il se joue des films dans sa tête jusqu’à fantasmer des retrouvailles qui n’arriveront jamais. « C’est mon plus gros cri du cœur, dit-il. Dans mon entrée, il y a un miroir dans lequel se reflète le canapé du salon, et pendant tout un temps, chaque fois que je rentrais chez moi, j’avais des visions de mon ex assise dedans. Je me mettais sa zik – Aya Nakamura et Lou Bega, et je m’imaginais en train de danser avec elle. »
 
Qui a dit que les hommes n’étaient pas des êtres doués de sensibilité ? Plusieurs chansons prennent ainsi à revers les diktats de la masculinité. « Je ne l’ai pas intellectualisé comme tel, précise-t-il. Je suis un grand sensible, et pour moi, ce n’est pas proprement féminin. » Sur « Fais-moi tout oublier », il dit avoir besoin de tendresse, de se sentir désiré. Sur « IRL », regretter de voir son ex l’espionner sur les réseaux sociaux. roland decembre joue la carte de la franchise, rare chez un homme à l’endroit des rapports hommes-femmes, en particulier quand il choisit de lever le grand tabou sur les relations « pansement ». Sur cette question, les titres « Fais-moi tout oublier », premier single de l’album, et « La route est longue » se croisent, se répondent, se complètent. Tandis que « J’ai cru te plaire » croque avec ironie cette fois où il a branché une fille et récolté un râteau ! « J’ai voulu chanter la réalité brute telle que je la vivais, sans fioritures, c’est comme ça que j’aime écrire des chansons, et ça se retrouve dans mon caractère et mon côté « livre ouvert ». » 
 
Certains diraient qu’il n’y a pas de chansons d’amour avec une vision idyllique de l’amour. C’est un terrain maintes fois rebattu, à l’endroit du couple, le plus souvent travaillé par le négatif, mais rarement par un homme et à ce niveau de vulnérabilité. Un genre en soi dans lequel roland decembre a su trouver sa singularité. « Ce n’est pas la carence d’amour mais l’envie d’aimer à nouveau qui m’a inspiré toutes ces chansons », précise-t-il. L’homme derrière l’artiste a la loose glorieuse. Ses chansons, dont les rythmes ternaires invoquent les comptines de son enfance, nous arrachent des larmes dans un sourire. Enregistré en partie avec le producteur Arnaud Pujol (Fernõ et Superjava) puis avec l’ingénieur du son Guillaume Jaoul et le batteur Jean Thevenin (Fránçois and the Altas Mountains, Voyou) aka Jaune, dans son studio à Pigalle, le Tropicalia, et mixé par Perceval Carré (L’Impératrice, Isaac Delusion), Contrecoeur mélange les influences : la flamboyance de la grande chanson française à la Aznavour, l’aspect clown-triste d’un Vincent Delerm, la pop planante des Pink Floyd ou de Radiohead héritée de son groupe de rock psyché Why Mud, ou la complexité des accords de jazz, associée ici ou là à une guitare manouche, qu’il a pratiquée toute son adolescence. « Pour être original, il faut être soi », conclut-il. « J’ai trouvé dans la vulnérabilité, une puissance absolument brûlante ! Ces moments de grande douleur sont assez uniques, il faut les accueillir et les transcender, sans jamais les refouler. » L’amour qui ne marche pas jamais ne nous lasse.

 

Sorties

 - Fais-moi tout oublier
Single
Fais-moi tout oublier
(roland decembre / AlterK)

roland decembre présente Fais moi tout oublier, le premier extrait de son nouvel album, un titre tout en puissance sensorielle et production manufacturée haute-couture. Annonciateur d’un album pour 2025, la chanson raconte avec fougue le besoin de combler un manque, même pour quelques instants, manque créé par l’absence de l’être aimé jadis.