Après s’être imprégné des lumières en contraste d’Amsterdam, du bouillonnement londonien, Lulu Gainsbourg s’est installé au Portugal. En 2021, il a monté avec Lilou sa structure Why Music, avec laquelle il a produit son précédent album, Replay. Il a fait la rencontre du duo de multi-instrumentistes, les frères Val et Klem Aubert, qui réalisent avec lui ce nouveau projet, Nuit Infinie. Il collabore désormais avec la DA Sarah Makharine (également photographe, elle glamourise tout ce qu’elle capture), qui signe ses nouveaux clips, où l’errance noctambule arrosée de synthé 90’s est légère et douce. Quant aux thèmes de ce nouvel opus, errements noctambules et questions existentielles font place à une réflexion sur les valeurs contemporaines. L’EP s’adresse ainsi à trois elle : l’intelligence artificielle, l’environnement et les turbulences de la vie. 

D’abord, avec le single Elle, où Lulu chante, et commande, avec ironie, à une intelligence artificielle de lui composer une chanson, de lui dessiner un manga, de le dominer et de l’épouser. Puis avec le morceau Mother Nature, où, retrouvant une voix basse, il se confesse auprès de mère nature, par un son aux relents de nuit orientale. Enfin, avec Turbulences, qui ouvre l’EP, comme une porte d’entrée à l’idée que se fait Lulu de la vie et de la musique : un voyage agité qu’il vaut mieux parcourir avec des synthés, des guitares, à travers différents pays et époques. Le Peter Pan qu’il a de tatoué sur son bras gauche, explique un peu plus l’EP et le morceau Le Syndrome de Peter Pan, où il chante : « Je vis mille et une merveille comme un gamin en plein éveil »… Si Lulu Gainsbourg n’a pas délaissé le piano qu’il a commencé à quatre ans, cet EP est un tournant musical dans sa carrière, résolument pop.