Artiste
Comme la tentative d’une réconciliation entre le grand incendie du dehors et la petite flamme de l’intime. Comment faire cohabiter la violence sous nos fenêtres avec nos chemins individuels ? Comment faire avec l’infiniment grand de l’absurdité du monde dans l’infiniment petit de nos vies ?
Pour écrire, ZAZA FOURNIER a été guidée par l’idée de la transe, de l’abandon à la musique et au rythme : Ici, la musique sauve, la musique est libératrice ; comme un endroit où déposer ce que le monde fait de nous : des êtres agités, violentés, impuissants et pourtant vivants.
Les claviers, joués par Pierre-François Blanchard, sont au centre de l’écriture de l’album, comme autant d’extensions du piano qui est celui sur lequel ont été composées toutes les chansons au départ. Des claviers, une pulse, une voix. Une écriture pop, aux accents parfois lyriques, emportée par des textures synthétiques. La musique se veut dense, intranquille, entêtante et physique. Avec la volonté de voir se déployer des évocations puissantes, des images, des sensations parfois presque cinématographiques. C’est un album qui depuis l’ombre, cherche à accéder à une forme de clarté, celle du cœur, des corps qui ont faim de vivre, un disque qui se déploie dans la nuit pour attraper les rais de lumières où qu’ils se trouvent.
En parallèle, Zaza Fournier prépare une nouvelle création à la croisée des mondes scéniques, comme une quête du sublime pour échapper au réel, une forme plurielle qui convoque la lumière pour nous guérir du grand vacarme.
Avec Fièvre Humaine, la musique de ZAZA FOURNIER se transforme en pop-littéraire, tant la dimension poétique se déploie dans la force de son verbe, pour nous offrir des chansons écrites comme on peint, convoquant des images qui jouent avec nos perceptions. Un album de dix titres et deux intermèdes qui vise une essentialité, sans complaisance ni déguisement.
Fièvre Humaine a quelque chose d’un hymne à la jeunesse qui traverse l’espace-temps, car sans aucun doute, à l’écoute du titre, on a 17 ans. Avec sa mélancolie sur-puissante, son refrain nous donne envie de courir plus loin, plus fort, pour ne pas céder aux larmes, et chuchote à notre oreille: que nous restera-t-il de cet âge de nos vies ?
Une épopée implacable, une symphonie synthétique, qui fait le point sur l’état du monde en 3 minutes et 23 secondes. L’ouverture du 4e album de Zaza Fournier pose le ton. Comment continuer à parler de soi quand tout flambe dehors ? Etat des Lieux est premier extrait du nouvel album de l’artiste, attendu pour le debut de l’année 2025.