Comme la tentative d’une réconciliation entre le grand incendie du dehors et la petite flamme de l’intime. Comment faire cohabiter la violence sous nos fenêtres avec nos chemins individuels ? Comment faire avec l’infiniment grand de l’absurdité du monde dans l’infiniment petit de nos vies ?
Pour écrire, Zaza Fournier a été guidée par l’idée de la transe, de l’abandon à la musique et au rythme : Ici, la musique sauve, la musique est libératrice ; comme un endroit où déposer ce que le monde fait de nous : des êtres agités, violentés, impuissants et pourtant vivants.
Les claviers, joués par Pierre François Blanchard, sont au centre de l’écriture de l’album, comme autant d’extensions du piano qui est celui sur lequel ont été composées toutes les chansons au départ. Des claviers, une pulse, une voix. Une écriture pop, aux accents parfois lyriques, emportée par des textures synthétiques. La musique se veut dense, intranquille, entêtante et physique. Avec la volonté de voir se déployer des évocations puissantes, des images, des sensations parfois presque cinématographiques. C’est un album qui depuis l’ombre, cherche à accéder à une forme de clarté, celle du cœur, des corps qui ont faim de vivre, un disque qui se déploie dans la nuit pour attraper les rais de lumières où qu’ils se trouvent.
En parallèle, Zaza Fournier prépare une nouvelle création à la croisée des mondes scéniques, comme une quête du sublime pour échapper au réel, une forme plurielle qui convoque la lumière pour nous guérir du grand vacarme.