Artiste
Né en 1944 à Immenstadt mais élevé à Berlin (ouest à l’époque), Klaus Ferber aime l’opéra et le rock. Il s’expatrie à New York en 1972 où il va finir par exprimer ses envies artistiques sur les scènes de cabaret locaux où son look et sa voix dénotent au milieu de la scène « new wave » post Factory d’Andy Warhol. Il joue entre autres au Max’s Kansas City, entouré de ses amis de la scène underground. Son univers baigné de science-fiction 50’s, son look anguleux noir et blanc et sa voix hors normes lui permettent d’enchainer quelques performances. La rencontre avec David Bowie sert de détonateur et Klaus peaufine son personnage avant de partir en tournée US.
Dans un monde 80’s où le graal reste un contrat discographique, pour beaucoup la scène est un pis-aller. On tourne pour promouvoir un album. Klaus signe donc avec un producteur indé - Spindizzy Music - qui prospecte et c’est finalement de France, où les D.A de RCA flairent le bon coup, que viendra le salut. « Klaus Nomi » sort en septembre 1981.
En 1982, une nouvelle maladie commence à faire parler d’elle, Klaus constate des marques sur son corps: le diagnostic est sans appel. L’issue, en l’absence de tout traitement, est inéluctable. Alors que tous pensaient que cette année 82 serait un début, c’est la fin qui s’annonce. Klaus Nomi meurt à New York le 6 aout 1983, épuisé. Il aura travaillé jusqu’à la limite de ses forces.
Aujourd’hui l’empreinte de Klaus Nomi est toujours présente, sans doute plus diffuse qu’au sortir des 80’s dont il fut une ?fulgurance, mais toujours identifiable dans certaines créations de JP Gauthier, de Givenchy, certains costumes de Lady Gaga…. Voyez un des personnages principaux d’American Horror Story saison 11, il vous rappellera quelqu’un, faites le tour de la planète pub et constatez combien sa musique a été synchronisée dans de nombreux pays pour énormément de campagnes. Klaus Nomi a fasciné le début des 80’s.
40 ans plus tard, son aura et sa voix exercent toujours la même fascination. La mise en ligne de sa discographie, les rééditions proposées, les restaurations de clips, l’album de remixes prévu pour la rentrée 2023 seront autant d’opportunités de faire découvrir cet artiste sans équivalent dans la pop mondiale de ces 40 dernières années.
La fine fleur de la scène électronique s’est mobilisée à l’occasion des 40 ans de sa disparition : Arnaud Rebotini, Agar Agar, Para One, The Hacker, Vince Clarke, Mud Deep ont tous répondu présent pour s’approprier les morceaux de KLAUS NOMI. Le second volume de Klaus Nomi Remixes regroupe des collaborations tout aussi prestigieuses.
Léonie Pernet, également compositrice de plusieurs BOF, a publié son 1er album Crave en 2018. En 2021 Le cirque de consolation déconstruit la pop Made In France en y ajoutant une touche de mélancolie. Elle revisite Lightning Strikes, un des singles extraits du second album de Klaus Nomi Simple Man, remix disponible sur le second EP des Klaus Nomi Remixes.
Vladimir Cauchemar, alter ego de Guillaume Brière (The Film, The Shoes) a produit des sons pour Lomepal, Vald, SCH etc. Il est un des artistes les plus excitants de la scène electro-rap actuelle. Il recrée The Cold Sold en un surprenant remix uptempo qui nous entraine vers le dancefloor tout en nous maintenant dans l’ambiance inquiétante originelle du morceau de H.Purcell.
Le duo d’Ascendant Vierge, Mathilde Fernandez et Paul Seul, définit sa musique comme un alliage de pop baroque et lyrique avec des productions mâtinées par différents courants de techno. Ils ont immédiatement adhéré au projet d’hommage à KLAUS NOMI et leur version d’After The Fall qui rentre parfaitement dans la définition entre pop et techno ouvre le bal du Volume 2 de Klaus Nomi Remixes.
Dans un esprit d’hommage à l’héritage artistique de KLAUS NOMI, la fine fleur de la scène électronique s’est mobilisée à l’occasion des 40 ans de sa disparition. Arnaud Rebotini, Agar Agar, Canblaster, Para One, The Hacker, Vince Clarke, Flabaire ou Mud Deep ont tous répondu présent pour ce premier volume.
Vince Clarke, compositeurs de tubes interstellaires pour Depeche Mode, Erasure, Yazoo avec Alison Moyet, a revisité Nomi Song. Sa version démontre que son talent de sorcier des sons est intact. Son public sera sans doute très excité par cette nouveauté, 3ème extrait du 1er volume de Klaus Nomi Remixes.
Figure tutélaire de la scène électro française depuis plus de 20 ans, Arnaud Rebotini œuvre en tant qu’artiste solo, producteur, remixeur, tête pensante et fondateur du groupe Black Strobe, compositeur de musiques de film. Il a choisi The Cold Song qu’il transforme en crescendo emphatique, uptempo qui en laissera plus d’un pantois.
À l’occasion des 40 ans de la disparition de KLAUS NOMI SonyMusic/Legacy Recordings réédite sa discographie complète. Après la sortie digitale, le catalogue physique est entièrement réédité en CD, Vinyle et cassette.
Le duo Agar Agar, composé de Clara Cappagli et Armand Bultheel, ouvre le bal de l’EP Klaus Nomi Remixes. Agar Agar revisite Simple Man. Fidèle à l’esprit joyeux et uptempo du titre original, leur version apporte une touche electro-pop énergique et jubilatoire.