Artiste

DAM
Biographie

Formé en 1999 et reconnu par les jeunes du Moyen-Orient, DAM est le tout premier groupe de hip-hop palestinien. Leur nom signifie « éternité » en arabe, « sang » en hébreu, et est un acronyme pour « da Arabian MCs » en anglais. Les quatre membres de DAM Mahmood Jrere, les deux frères Tamer et Suhell Nafar, ainsi que Maysa Daw se sont rencontrés dans les rues de Lydd, une ville mixte judéo-palestinienne proche de Tel Aviv, où le groupe est toujours installé. Dans une interview en 2008, Tamer Nafar déclare à Democracy Now que le nom suggère « sang éternel » « comme si on restait ici pour toujours », évoquant une situation politique de résilience et de survie. DAM fut parmi les premiers groupes à rapper en arabe mais aussi à se produire en hébreu et en anglais, apportant leur message musical à divers publics locaux, nationaux et internationaux. Leur musique est une fusion unique de l’est et de l’ouest qui combine des rythmes de percussions arabes, des mélodies du Moyen-Orient et du hip-hop urbain. Sur scène comme en studio, DAM incorpore d’enveloppantes couleurs à sa musique, enrichies par des instrumentistes venus de tous les horizons, produisant un nouveau son incendiaire qui va bien au-delà des limites du hip-hop traditionnel.

En 2001, ils dévoilent leur première chanson, Min Irhabi (« Qui est le terroriste? »). Elle génère plus d’un million de téléchargements et permet au groupe de gagner l’attention de jeunes du Moyen-Orient entier. À la suite de ce succès, le Rolling Stone français distribue la chanson librement dans l’un de ses numéros, et elle figure depuis cette époque sur de nombreuses compilations. En 2007, le groupe signe avec les maisons de disques britanniques RCM et EMI Arabia, ainsi qu’avec l’agence artistique 3D Family; puis vint la sortie de leur très attendu et premier album international IHDA ( Dedication), lequel conduisit à des chansons et à l’apparition des membres du groupe dans un tas de films comme Ford Transit (réalisé par Hany Abu Assad), Where in the World is Osama Bin Laden? (réalisé par Morgan Spurlock), Le Sel de la mer (réalisé par Annemarie Jacir), Local Angel et Forgiveness (réalisé par Udi Aloni). Le groupe a également eu droit a des apparitions dans les publications Vibe, National Geographic, Rolling Stone, Q, Basement, Reuters, le New York Times, et fut diffusé sur MTV, CNN, BBC et Al Jazeera. Slingshot Hip-Hop’ (réalisé par Jackie Reem Salloum), un documentaire sorti en 2008, raconte la formation de DAM. En plus de retracer leur histoire et leur évolution, le film révèle également l’influence du groupe sur les jeunes Palestiniens qui partagent une histoire commune de répression et d’injustice. L’album qui suivit Dabke on the Moon (Nudbok al Amar) est un recueil de onze titres mêlant questions politiques et compositions musicales complexes – et sortit en décembre 2012 sur 48 Records. Une des chansons les plus percutantes de l’album, la bouleversante If I Could Go Back In Time, cible la violence domestique et les meurtres dits « d’honneur », et a attiré l’attention de la communauté internationale par sa coopération avec ONU Femmes.

En 2013, DAM accueille officiellement Maysa Daw au sein du groupe, avec la sortie de leur single Who You Are et une vidéo réalisée par Scandar Qupty. La chanson faisait partie d’un projet en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), et avait pour but de s’attaquer aux questions de droit des femmes et de critiquer la société patriarcale au sein de laquelle le groupe a grandi. Plus récemment, le film Junction 48 , écrit par Tamer Nafar de DAM et Oren Moverman, et réalisé par Udi Aloni, a remporté une série de prix internationaux, dont le Prix du public au Festival de Berlinale 2016, celui du Meilleur film international au Festival du film de Tribeca 2016, et celui de la meilleure bande son aux Ophirs, les Oscars israéliens. La bande son du film, sortie sur The Orchard, a été rachetée par Netflix qui a commencé à la diffuser en été 2018.

Alors que Tamer Nafar a commencé à enregistrer son album solo en anglais, Mahmood Jrere venait de sortir son premier album solo intitulé Eqaa’ Elqabila (Le rythme de la tribu), qui en arabe est une expression à double-sens qui signifie aussi « démolir la tribu ». L’album présente des influences rarement représentées sur la scène musicale du Moyen-Orient ou dans le hip-hop, avec des chansons traitant de questions telles que le sectarisme, les stéréotypes, la violence contre les femmes et les meurtres dits d’honneur. En avril 2017, Jrere, accompagné d’un autre compositeur, d’un journaliste et d’un patron de label britannique, a organisé la toute première Expo de la musique palestinienne (PMX). Tout nouvel évènement musical annuel et novateur dans l’industrie, PMX a permis la mise en valeur d’un talent musical florissant chez une population dont les voix luttent pour être entendues. DAM s’est produit lors de la grande ouverture de l’Expo et deux fois au Festival de Glastonbury en juin 2017. Tamer, de son côté, s’est produit lors d’un troisième spectacle en solo en anglais, ainsi qu’au Boy Better Know Takeover le 27 août 2017.

La chanteuse et rappeuse du groupe, Maysa Daw, a été classée parmi l’une des cinq étoiles arabes « éclairant le monde » de Vogue cette année. Ils ont récemment fait une tournée au Royaume-Uni, terminant leur course par une soirée bien remplie au Jazz Café de Londres. Leur titre le plus populaire EMTA NJAWZAK YAMMA a su réunir 200 000 streams sur Spotify & a figuré sur playlists telles que Yalla Araby, Global X & Muslim Vibes. Depuis la sortie de leur premier single issu de leur prochain album BEN HAANA WA MAANA, leurs auditeurs mensuels sont passés de 8500 à 76 500. En mars, DAM est retourné au Royaume-Uni pour se produire aux prestigieux BBCs Arabic Awards.

Le nouvel album Ban Haana Wa Maana, à paraître le 7 juin sur Cooking Vinyl mêle, au niveau de ses paroles, sujets politiques et sujets litigieux à des rythmes rebondissants et des instruments accrocheurs, créant un sens palpable du plaisir. Les thèmes abordés sont notamment les droits des LGBT et des femmes, l’union des minorités ethniques et la pauvreté.

Sorties
 - BEN HAANA WA MAANA
Album
BEN HAANA WA MAANA
(Cooking Vinyl)
Le tout premier groupe de hip-hop palestinien revient avec un nouvel album. Navigant entre tradition et modernité, DAM lance un défi au monde, celui de les suivre dans leur terrain de jeu. Cap !
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