Dans les volutes tantôt subtiles tantôt puissantes où ondule le « post-rock cinématique » de Robin Foster, des influences se distinguent par petites touches : Talk Talk, Sigur Ros, New Order, Ennio Morricone, les images de Michael Mann et David Lynch.
Le cinéma occupe une place de choix dans la B.O. personnelle de Robin Foster, aussi en retrouve-t-on naturellement la marque dans ses musiques, aussi bien dans ses albums que dans ses compositions au générique de films, séries comme récemment Criminal sur Netflix (2019) ou encore Truth Seekers sur Amazon Prime (2020), ainsi que dans des publicités pour des marques prestigieuses (Cartier, Hugo Boss...).
Pour Robin Foster, le son et l'image sont deux éléments indicibles aussi c'est naturellement que, de sa rencontre avec le réalisateur nommé aux Oscars, Sean Ellis, naissent des collaborations régulières et variées, comme la bande originale de Metro Manila (2013), ce qui lui vaudra d’être nommé au World Soundtrack Awards. Les deux hommes collaborent de nouveau sur Anthropoid (2016), nominé dans deux catégories (film et B.O) aux Czech Lions Awards. Entre-temps, en France, il compose la B.O. du film Good Luck Algeria de Farid Bentoumi.
En 2017, à la suite de la sortie de son quatrième album Empyrean, Robin Foster enchaine une tournée en France avec le collectif londonien Archive, avant de retourner en studio pour se consacrer aux B.O. de deux nouveaux films : Untogether (2018) réalisé par Emma Forrest et American Dream (2021) de Janusz Kaminski, chef opérateur de Steven Spielberg. Certaines de ses compositions sont également sélectionnées par Angelina Jolie pour son film First They Killed My Father (2017).
Dans l'intervalle, Robin Foster reprend son projet commencé en 2013, et compose PenInsular 2 (The Bridge) dans lequel il rend une nouvelle fois hommage à sa terre d'adoption avec des titres inspirés par les dix communes de la Presqu'île de Crozon et de l'Aulne Maritime. L'album qui sort fin 2018 est en majorité instrumental, à l'exception de deux morceaux, “The Island” avec Dave Pen d'Archive en invité, et “Ma-Unan” que le chant en langue bretonne de Madelyn Ann vient sublimer.